« JE N’EN CROIS PAS MES YEUX » Même le patron Paolo Pavesio a été étonné par les résultats du test du moteur Yamaha V4 de Quartararo aujourd’hui👇

 

J’AI DU MAL À Y CROIRE. C’est à peu près la réaction collective qui a résonné dans le paddock MotoGP de Yamaha aujourd’hui lorsque l’inattendu s’est produit : Fabio Quartararo a piloté le tout nouveau prototype Yamaha V4 sur le circuit de Barcelone, et les résultats ont été stupéfiants, même pour le directeur de l’équipe, Paolo Pavesio.

Depuis des mois, Yamaha travaille en coulisses sur son audacieuse transition vers un moteur quatre cylindres en ligne. Seule usine à encore utiliser cette configuration traditionnelle, l’équipe japonaise se heurte à un obstacle cette saison, incapable de réitérer ses victoires passées ni d’assurer une régularité sur le podium. Le projet V4, initialement annoncé par Pavesio mi-2024 comme un filet de sécurité à long terme, est désormais devenu une priorité urgente alors que Yamaha se prépare aux changements réglementaires pour 2026 et 2027.

 

Plus tôt cette année, lors de plusieurs séances d’essais – chez Ricardo Tormo et en Catalogne – les pilotes d’essai Yamaha, dont Augusto Fernández et Andrea Dovizioso, ont enregistré des données sur le nouveau prototype. Leurs retours laissaient entrevoir des promesses, mais aussi des limites : lors d’essais contrôlés à Brno, la V4 a enregistré des temps au tour près de deux secondes plus rapides que le modèle M1 actuel, même si Yamaha a averti que ces chiffres n’étaient pas encore significatifs compte tenu de la configuration différente et du nombre limité de tours.

Et puis, le coup de théâtre du jour est arrivé. Quartararo, pilote vedette de Yamaha et ancien champion du monde, a rejoint les rangs des pilotes d’essai de la V4 lors d’une séance privée à Barcelone, programmée après le Grand Prix de Catalogne. Sa présence a marqué un tournant symbolique. Piloter le prototype est une chose pour les pilotes d’essai, mais le fait que Quartararo l’ait piloté quelques jours avant Misano est une déclaration audacieuse.

 

Selon certaines sources, même Paolo Pavesio est resté bouche bée devant ce qui s’est passé en piste. Le prototype V4 a répondu bien au-delà de ses attentes, offrant une traction, une stabilité et une puissance que les ingénieurs Yamaha n’avaient pas encore pleinement anticipées. Une source interne a décrit la réaction de Pavesio : « Il a regardé la feuille de chronométrage, puis s’est retourné vers la moto et n’en a pas cru ses yeux. »

Comme aucun chronomètre des essais n’a été rendu public, on ignore encore précisément à quel point les temps au tour de Quartararo se sont rapprochés de la référence établie. Néanmoins, le consensus général est que les performances de la V4 entre les mains d’un pilote de haut niveau comme Quartararo ont considérablement réduit l’écart, peut-être suffisamment pour repenser une partie du plan de développement de Yamaha.

 

Cette performance étonnamment solide n’aurait pas pu mieux tomber. Yamaha prévoit une première wildcard pour le prototype V4 avec Augusto Fernández lors du Grand Prix de Saint-Marin à Misano, prévu du 12 au 14 septembre, suivie d’une journée d’essais officiels. Les données recueillies seront cruciales pour décider si le V4 participera à la saison 2026. Bien que cela ne soit pas encore confirmé, cela reste l’objectif clair de l’usine d’Iwata.

Yamaha affiche jusqu’à présent un optimisme prudent. Mi-août, Pavesio a souligné que l’équipe était « très proche » d’une décision et « pleinement engagée » dans le projet V4, tout en reconnaissant l’ampleur du défi consistant à rattraper le rythme de course établi du quatre cylindres en ligne.

Avec Quartararo aux commandes et la réactivité impressionnante du prototype, la situation pourrait changer. Cet essai semble être un signal d’alarme pour Yamaha : le moteur V4 pourrait non seulement être compétitif, mais aussi représenter le bond en avant dont l’usine a besoin.

Il reste encore beaucoup de travail. L’équipe de piste doit peaufiner les matériaux et l’intégration du châssis, peaufiner l’aérodynamisme et valider la régularité sur les distances de course. Mais une chose est indéniable après aujourd’hui : Yamaha n’expérimente plus, elle accélère. Et soudain, la phrase « Je n’en crois pas mes yeux » pourrait bien devenir la référence pour ce dont la V4 est capable.

Pour Yamaha, autrefois un innovateur prudent, le projet V4 apparaît désormais comme leur pari le plus audacieux et potentiellement transformateur à ce jour – et grâce au test de Quartararo, il pourrait bien s’avérer payant plus tôt que prévu.

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