Lyon : Le Corps de Flynn Ganneval Retrouvé dans le Rhône – L’Image de Ses Blessures Fait Trembler la France Entière

Lyon, 18 novembre 2025 – La ville des Lumières est plongée dans l’obscurité. Le corps de Flynn Ganneval, étudiant en droit de 21 ans disparu depuis la nuit du 8 au 9 novembre, a été repêché ce matin à 6 h 42 dans le Rhône, au niveau du pont Raymond-Poincaré, par les plongeurs de la brigade fluviale. Ligoté aux poignets et aux chevilles avec des câbles électriques, un sac plastique sur la tête, le jeune homme présentait de multiples blessures au visage et au torse. Une photo, prise par un témoin sur les lieux avant l’arrivée des forces de l’ordre et diffusée anonymement sur X à 9 h 17, a provoqué une onde de choc nationale : on y voit le corps de Flynn, visage tuméfié, yeux encore ouverts, avec une plaie béante au-dessus de l’arcade sourcilière. En quelques heures, l’image a été partagée plus de 800 000 fois, malgré les signalements massifs. #JusticePourFlynn est devenu le premier trending mondial.

Flynn Ganneval, originaire de Mâcon, étudiait en troisième année à l’Université Jean Moulin Lyon 3. Décrit par ses camarades comme « solaire, toujours le sourire, toujours prêt à aider », il avait fêté son anniversaire le 7 novembre dans un bar du Vieux Lyon avec une dizaine d’amis. Vers 2 h 30, il avait quitté le groupe pour rentrer seul à son studio du quartier Saint-Jean, à dix minutes à pied. Son téléphone a borné pour la dernière fois à 2 h 47 près du pont de la Guillotière. Depuis, plus rien.

Dès le 10 novembre, la famille avait signalé sa disparition. Le procureur de la République de Lyon, Nicolas Jacquet, a ouvert une enquête pour « disparition inquiétante ». Mais ce matin, après la découverte macabre, l’affaire a basculé : « Nous sommes désormais en présence d’un homicide volontaire avec préméditation », a-t-il annoncé lors d’une conférence de presse à 11 heures. L’autopsie, pratiquée en urgence à l’Institut médico-légal de Lyon, révèle que Flynn est mort par asphyxie, probablement noyé vivant. Les liens aux poignets étaient si serrés qu’ils ont sectionné les artères. Les coups au visage, portés avec un objet contondant (peut-être une matraque ou une barre métallique), datent d’avant la mort. Le sac plastique était noué autour du cou avec du ruban adhésif gris.

L’image qui circule, bien que floutée par certains médias, montre clairement les hématomes violacés autour des yeux et une entaille profonde au cuir chevelu. « C’est insoutenable », a réagi sa mère, Émilie Ganneval, effondrée devant les caméras de BFM Lyon. « Mon fils n’avait pas d’ennemi. Il ne se droguait pas, ne devait d’argent à personne. Qui a pu faire ça ? »

Flynn était ouvertement gay. Sur ses réseaux, il partageait sans complexe des photos avec son compagnon, Théo, étudiant en médecine rencontré un an plus tôt. Le couple avait même prévu de s’installer ensemble en janvier. Des messages haineux avaient été postés sous ses publications ces dernières semaines : « Lyon n’est pas ta place », « Tu finiras mal », signés de pseudos comme « RhônePur » ou « 69Tradition ». Les enquêteurs de la BRP (Brigade de répression de la délinquance contre la personne) ont déjà identifié trois comptes liés à des groupuscules d’extrême droite lyonnais. Une perquisition a eu lieu ce midi dans le 5e arrondissement chez un individu connu des services pour apologie de la violence homophobe.

Le maire de Lyon, Grégory Doucet, a réagi immédiatement : « Si ce crime est homophobe, il s’agit d’un acte barbare qui salit notre ville. Lyon est une ville d’accueil et de tolérance. Nous ne laisserons pas la haine gagner. » Une marche blanche est déjà prévue samedi à 18 heures, départ place Bellecour.

La diffusion de la photo du corps, malgré son caractère choquant, a eu l’effet inverse de celui escompté par ses diffuseurs : au lieu d’effrayer, elle a fédéré. Des milliers de Lyonnais partagent des portraits souriants de Flynn avec le slogan « Tu marcheras toujours parmi nous ». Des célébrités comme Bilal Hassani (« Je suis révolté »), Eddy de Pretto (« On pleure un frère ») et Christine and the Queens (« Lyon, montre que tu es plus forte que la haine ») ont relayé l’appel à la justice.

À 16 heures, le procureur a annoncé la saisine du pôle criminel et la création d’une cellule d’enquête dédiée. Trente enquêteurs passent au peigne fin les caméras de vidéosurveillance du Vieux Lyon et du bord du Rhône. Un appel à témoins est lancé : toute personne présente entre 2 h et 3 h du matin le 9 novembre dans le secteur Saint-Jean – Guillotière – Rhône est priée de se manifester.

Ce soir, des centaines de bougies brûlent déjà sur les berges, là où le corps de Flynn a été retrouvé. Des roses blanches flottent sur l’eau. Et sur les réseaux, une seule phrase revient, comme un cri de rage et d’amour :

« Tu n’es pas mort pour rien. On te fera justice. »

Lyon pleure son enfant. La France entière retient son souffle.